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Groupe A : Une formalité pour la France ?

A quelques jours du début de l'Euro, Gnanduillet et leoprd vous proposent une présentation de chacun des six groupes. Début ce mercredi avec celui de la France.


Les autres groupes

Groupe B - Groupe C - Groupe D - Groupe E - Groupe F


Composition du Groupe A

France
Suisse
Roumanie
Albanie



 La France

Malgré les nombreux absents dans la liste des 23 de Didier Deschamps que cela soit pour cause de blessures, de suspension ou de démêlé judiciaire, l'Equipe de France reste un candidat crédible à la succession de l'Espagne, vainqueur de la compétition en 2012. D'une part, le groupe France reste composé de joueurs performants en club et en équipe nationale et qui répondent à la fameuse charte d'éthique prônant un comportement exemplaire sur et en dehors du terrain. D'autre part, toute une nation sera derrière les Bleus que cela soit dans les dix stades nationaux sélectionnés pour accueillir l'évènement ou depuis leur canapé.

Paul Pogba et Antoine Griezmann, nouveaux patrons des bleus


Les joueurs français à suivre

> Hugo Lloris

Capitaine des Bleus depuis l'ère Laurent Blanc, le gardien de Tottenham dégage, par ses arrêts et son autorité dans ses sorties aériennes, une sérénité dans les buts de l'Equipe de France et détient un leadership important que cela soit dans le vestiaire ou sur le terrain.

> Blaise Matuidi

Lorsque l'on évoque le milieu de terrain des Bleus, le premier joueur qui nous vient à l'esprit est, dans la plupart des cas, le jeune et talentueux milieu de la Juventus, Paul Pogba. Néanmoins, Blaise Matuidi reste un élément incontournable de cette équipe. Joueur généreux dans l'effort et doté d'un sens du but qu'il a aiguisé aux côtés de grands attaquants au PSG ces dernières années, Blaise permet souvent à son équipe de remporter la « bataille du milieu de terrain » qui est plus qu'essentiel dans les matchs les plus indécis.

> Antoine Griezmann

C'est LE joueur dont les performances seront les plus scrutées par les observateurs. Auteur de 32 buts toutes compétitions confondues cette année avec l'Atlético Madrid, il fut l'atout numéro un de son entraineur Diego Simeone pour mener le club de la capitale espagnole en finale de Ligue des Champions. Malheureux lors de cette finale perdue face au Real Madrid (il rata un penalty en cours de match), Antoine a eu à cœur de prendre sa revanche en décidant de retenter sa chance, avec succès, lors de la séance des tirs au but.



 La Suisse

La Nati, surnom de l'équipe nationale, réaffirme année après année ses ambitions de devenir une grande nation européenne. Aujourd'hui 15ème nation au classement FIFA, nos voisins suisses n'ont jamais dépassé le stade des phases de groupe lors d'une compétition européenne. Cependant, la configuration du système de qualification (les quatre meilleurs troisièmes sont désormais qualifiés pour le tour suivant) et les adversaires qu'ils ont à affronter au sein du Groupe A, laissent entrevoir les huitièmes de finale pour la sélection emmenée par Vladimir Petkovic.

La Suisse, enfin dans les grands d'Europe ?


Les joueurs suisses à suivre

> Stephan Lichtsteiner

Pilier de la sélection helvétique (en témoignent ses 80 sélections), le latéral suisse, qui évolue à la Juventus de Turin depuis 2011, est infatigable sur son côté droit malgré ses 32 ans. Capable aussi bien de jouer milieu droit dans un schéma à 3 défenseurs que latéral droit dans une défense à 4 (comme cela sera sûrement le cas lors de cet Euro), il portera le brassard de capitaine en raison de l'absence du milieu de terrain et joueur le plus capé encore en activité de la Nati, Gokhan Inler.

> Granit Xhaka

Le jeune milieu de terrain helvétique n'en finit plus de grandir. Après quatre saisons à s'aguerrir en Bundesliga au Borussia Mönchengladbach, il rejoint juste avant l'Euro la Premier League et les Gunners contre 45 millions d'euros. Joueur cadre de l'équipe allemande cette saison, Xhaka est un excellent relanceur : il intercepte de nombreux ballons et fait jouer son jeu de tête pour en récupérer. Il possède également une qualité de passe permettant de mettre dans les meilleurs conditions ses coéquipiers face au but grâce à son jeu long.

> Xherdan Shaqiri

Après des débuts convaincants au FC Bâle où il remporte le championnat trois fois consécutivement, il signe au Bayern Munich et y est décrit comme un futur grand joueur par Jupp Heynckes, son entraineur à son arrivée en 2012. Malgré de bons résultats et de bonnes statistiques à son actif au Bayern Munich, il peine à trouver une place de titulaire au sein d'une équipe composée à gauche de Franck Ribéry, alors au sommet de sa carrière, et d'Arjen Robben, à droite. Après un transfert raté du côté de l'Inter Milan en 2015, il rebondit en Premier League à Stoke City où il régale le public des Potters par ses percussions et ses dribbles.



 La Roumanie

Après une période faste pour le football roumain dans les années 90 grâce à une équipe emmenée par le grand Gheorghe Hagi et soldée par un quart de finale lors de la Coupe du Monde 1994, la Tricolorii a peiné à retrouver une nouvelle génération de joueurs capables des mêmes performances. Depuis 2002, la Roumanie n'a participé qu'à une phase finale d'une compétition internationale. Elle a mis fin à cette disette en décrochant brillamment sa qualification pour l'Euro en France grâce à une défense de fer qui n'a encaissé que 2 buts en 10 matches (meilleure défense de la phase de qualification). A noter qu'Anghel Iordanescu était déjà sélectionneur de la Roumanie lors de leur quart de finale obtenu au Mondial 1994.

La Roumanie compte encore sur Iordanescu


Les joueurs roumains à suivre

> Ciprian Tatarusanu

Le grand gardien (1m98) de la sélection roumaine a débarqué quelque peu dans l'anonymat à la Fiorentina après cinq saisons passées au Steaua Bucarest, club mythique du championnat roumain. Il s'impose comme titulaire indiscutable au sein de l'effectif de la Viola et termine à la 5ème place du Calcio après avoir été leader du championnat en première partie de saison. Précieux par sa taille et par sa concentration dans le jeu aérien, il n'en reste pas moins adroit sur la ligne de but.

> Razvan Rat

Il est le pilier de l'équipe du haut de ses 35 ans. Lui qui a commencé sa carrière internationale en 2002 face aux Bleus au Stade de France, va retrouver la même équipe dans le même stade en ouverture de ce qui sera sûrement sa dernière compétition internationale. Tout un symbole pour un joueur qui aura fait les beaux jours du Shakhtar Donetsk (il comptabilise 300 matches de 2003 à 2013 avec le club ukrainien).

> Vlad Chiriches

C'est sur lui que repose les espoirs de la Tricolorii. Nommé capitaine pour l'Euro 2016 par son sélectionneur, le défenseur napolitain n'a pourtant pas séduit en dehors de ses frontières. Que ce soit à Tottenham ou à Naples, il n'a pas réussi à s'imposer comme titulaire malgré le potentiel qu'il lui reste à exploiter, lui qui n'a que 26 ans. Il en reste qu'il joue dans un grand club européen et ses qualités physiques font de lui un joueur incontournable dans l'arrière-garde roumaine.



 L'Albanie

L'Albanie fera figure de petit nouveau lors de cet Euro, elle qui n'a jamais atteint les phases finales de quelconque compétition internationale. Cette qualification est due à plusieurs facteurs et est le résultat d'efforts fournis après la chute du régime communiste en 1992. Le développement d'infrastructures tels que des centres de formation modernes ou de nouveaux stades a permis l'ouverture d'un championnat national correct et éviter la fuite de jeunes talents qui partaient pour des championnats plus huppés et en profitaient pour jouer avec la sélection de ce même pays. Mais la personne qui incarne le mieux l'évolution de la sélection nationale est le sélectionneur Gianni De Biasi. Arrivé il y a quatre ans, l'Italo-albanais (citoyenneté octroyé par le président de la République albanais pour ses résultats) pensait n'y rester que quelques mois avant de retrouver un banc en Serie A. De Biasi a su construire une équipe soudée et un collectif bien rodé où l'attaquant de pointe est le premier défenseur de l'équipe. Les Rouges et Noirs se battent avec leurs armes : en dépit de posséder des individualités capables de faire basculer un match, ils tendent à unifier leur travail pour ne faire qu'un. Les résultats du sélectionneur ne se sont pas faits attendre : une qualification pour l'Euro 2016 avec notamment une victoire au Portugal lors des éliminatoires et une sur la France en amical.

Lorik Cana, capitaine courage


Les joueurs albanais à suivre

> Lorik Cana

Bien connu des pelouses de Ligue 1 pour y avoir joué de nombreuses années (dont quatre à Marseille), le capitaine de la sélection de 32 ans effectue, selon ses dires, sa dernière saison en Europe (actuellement au FC Nantes). Il rêvait de rejouer au Vélodrome lors de cet Euro et cela sera chose faite puisqu'il affrontera les Bleus à Marseille pour le second match de la compétition. En plus d'en être le capitaine, Cana incarne parfaitement la sélection albanaise. Joueur le plus capé avec 93 sélections, il est un véritable guerrier sur le terrain et détient un leadership capable de transcender son équipe et d'en faire une véritable armée sous ses ordres.

> Elseid Hysaj

Il incarne le renouveau de l'Albanie car, à l'âge de 22 ans, il est déjà titulaire indiscutable au Napoli après avoir fait ses armes dans l'antichambre du Calcio, à Empoli, pendant quatre ans. Là où de nombreux jeunes joueurs avaient choisi une sélection avec plus de renom, lui a répondu à l'appel du sélectionneur et du capitaine Lorik Cana, qui se bat depuis plusieurs années pour conserver les meilleurs joueurs albanais. Bien que son jeu soit assez simple, il rentre parfaitement dans le moule du système de jeu du sélectionneur par sa générosité à l'effort et par sa qualité de passe qui permet de lancer des offensives efficaces.

> Taulant Xhaka

Formé avec son frère, Granit, au FC Bâle et après avoir fréquenté toutes les équipes de jeunes de la sélection suisse, il fait le choix, devant les maigres chances pour lui de jouer pour la Nati, de choisir les Rouges et Noirs pour commencer son histoire en sélection nationale. Ne possédant pas la même renommée que son frère, il possède tout de même de grandes qualités. Joueur généreux et à « trois poumons », il dicte le jeu de son équipe au milieu de terrain.



Pronostics

La France part favorite de ce groupe et ne devrait pas rater la première place. En ce qui concerne la deuxième place, bien que la Suisse soit donnée favorite par grand nombre, la lutte s'annoncera bien plus serrée. La Roumanie, une des meilleures défenses européennes et l'Albanie qui s'appuie sur un collectif bien huilé, s'avancent sans pression et n'ont rien à perdre dans la compétition. D'autant plus que la Suisse, malgré des noms ronflants dans l'effectif, éprouve des difficultés à jouer en équipe.



Léo alias Gnanduillet

mercredi 08 juin 2016, 17h20

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